Attar, une ode à la cuisine marocaine, une expérience hors du commun

La cuisine est un art universel, qui transcende les frontières culturelles et géographiques. Du Maroc à l’Inde, chacun possède ses propres saveurs, traditions culinaires et ingrédients phares. Pourtant, malgré leurs différences, ces cuisines sont souvent unies par un élément essentiel : les épices.

 

Qu’elles soient douces, piquantes ou encore sucrées, les herbes aromatiques apportent une touche de caractère et de personnalité à chaque plat, tout en révélant les composants et stimulant les papilles gustatives. Aujourd’hui, nous nous intéressons à ce voyage de deux gastronomies aux antipodes, mais unies par leur amour des épices. 

Chef

Nasser Jeffane

Derrière ses fourneaux ou à l’accueil, on lui reconnaît toujours son envie de partager sa passion. Rien ne prédestinait ce chef à ouvrir un jour son propre restaurant. En effet, après ses voyages, il a trouvé l’inspiration et a voulu enfin recréer à travers ses plats, sa vision de la cuisine et l’héritage de son pays.

Il avoue  » La mentalité dans mon pays dessine plutôt les femmes au devoir de cuisiner, moins les hommes. Jamais ma famille n’aurait pu imaginer que je prenne ce tournant dans ma vie ».

On doit dire que le tablier lui va à merveille. De nature très joyeux, il transmet des ondes positives en nous invitant comme à la maison à prendre place.

Commençons par comprendre ensemble la signification du nom Attar. En arabe, ce mot désigne « le vendeur d’épices » (l’image de ces marchés colorés vous viennent en tête ?), alors qu’en Inde, il désigne plutôt un artisan qui confectionne des parfums et des senteurs. Deux éléments clés pour les créations uniques à retrouver sur leur Menu. 

Se fournissant uniquement de viandes suisses ou françaises, il assure la qualité et le local autant que possible. Concept plaisant aussi beaucoup à la gente féminine, il possède plusieurs plats végétariens/véganes pour répondre à tous les souhaits. 

Ayant travaillé dans un établissement très luxueux à Genève pendant plus de 10 ans, toujours actif dans le même domaine, il a appris les exigences de la clientèle, la discrétion et les attentes. 

"Keep calm and eat Naan bread"

Première impression lors de notre venue, celle d’un restaurant décoré avec goût, mêlant la juste balance des deux osmoses. Moderne, très contemporain aux couleurs douces, je remarque leurs lampes en osier et quelques détails multiculturels. 

Nous avons le privilège d’être installés à la table qui donne sur la cuisine ouverte, une immersion culinaire unique. Je ne le dis jamais assez souvent, le métier de cuisiner est un art sans pareil et un choix de vie à saluer. Je suis donc très curieuse de les voir à l’action et échanger avec eux sur leur savoir-faire. Cette proximité nous permet de nous plonger dans leur univers. 

On ouvre la carte des mets, je note tout de suite un choix soigneusement sélectionné  d’entrées, de plats et de desserts. J’ai toujours de la peine lorsque le menu déborde de dilemmes à s’en perdre. En revanche, de cette façon, nous ressentons l’authenticité de vouloir créer des plats travaillés et d’assurer comme ceci le goût. 

Pour ce qui est de la traduction ou la compréhension des recettes, notre chef Nasser Jeffane nous a merveilleusement fait l’introduction des particularités et leur rôle. A boire ses paroles qui donnent l’eau à la bouche, nous nous laissons porter par le menu dégustation. 

Le voyage commence, attachez vos ceintures ! Le spectacle débute par les yeux, avec leur présentation hyper soignée, colorée, subtile. Mettre un point d’honneur à ce que ce soit autant beau que bon, voici l’objectif de l’équipe. Celle-ci formée de différentes personnalités, dont une personne dans la brigade, fidèle depuis 10 ans à Nasser, travaille en silence, concentrée sur son devoir.

 

L’atmosphère est réconfortante, on s’y sent comme à la maison. Le service est très aimable et complète le cadre déjà chaleureux du lieu. La musique est légère aux tonalités orientales. La cuisine est équipée de machines typiques de continents venant d’ailleurs (four spécial) pour pouvoir reproduire les spécialités justes. Un exemple arrive en fin de repas avec leurs glaces produites sur place au long procédé, en laissant réduire le lait à la même quantité de fruits avant de les assembler. 

 

Toujours sur des notes de douceur, nous avons l’honneur de déguster les cornes de gazelle, l’unique pâtisserie arabe portant un nom français. Classique à l’amande et fleurs d’oranger, à la pistache ou encore à la bergamote, un vrai délice ! Des surprises, ne cessent d’arriver. Comme mon moelleux au chocolat (my favorite), pour lequel ils utilisent de l’Amlou, une composition très rare à trouver, car l’amalgame se fait avec de l’huile d’argan et des amandes grillées. Au Maroc, ils le servent au petit-déjeuner sur les tartines. Et à en croire ce que je mange, c’est avec plaisir que j’échangerais ma confiture contre de l’Amlou de bon petit matin. 

La tradition se poursuit jusqu’au dernier détail avec le spectacle du lever de théière pour nous servir leur thé à la menthe en fin de repas. Un art aborigène que j’admire. Véritable institution dans leur pays, Nasser Jeffane a d’ailleurs décidé d’ouvrir un nouveau concept, en face de son bien actuel pour vous initier à cette culture « d’après-repas » ou pause de l’après-midi. Une infusion représente chez eux la boisson de bienvenue, d’échange, de relaxation et ne manque jamais dans leur coutume de recevoir des gens. Tout sera donc basé sur le thé dans une version intimiste. Je ne vous dévoile pas tout, on le découvrira ensemble !

Les saveurs exotiques et les ingrédients frais utilisés dans chaque plat sont sûrs de satisfaire les papilles gustatives de tout le monde. Si vous cherchez une expérience culinaire différente et mémorable, ne cherchez pas plus loin que le restaurant Attar.

Merci encore et à très vite ! 

 

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